Pour survivre psychologiquement, le jeune
enfant prend des décisions dans son scénario de vie. C’est
la meilleure stratégie qu’il puisse élaborer pour s’en sortir.
En grandissant, nous nous efforçons de faire cadrer le monde avec
notre scénario, pour cela, nous négligeons de façon
sélective les informations objectives. Nous gommons les aspects
de la situation qui seraient en contradiction avec notre scénario.
a. Symbiose
Définition :
Dans la théorie des Schiff, on dit
qu’une symbiose se produit quand deux ou plusieurs individus se comportent
comme s’ils ne formaient qu’une seule personne.
C’est-à-dire que ces deux personnes
qui peuvent activer au total six états du Moi, n’en utiliseront
que trois.
b. Passivité
Définition :
Un comportement passif consiste à
s'empécher de faire se qu'il faut pour résoudre un problème
ou répondre à un besoin.
Une méconnaissance n’est pas observable,
à moins qu’une personne s’exprime ou agisse de façon à
en révéler la présence.
Il existe quatre types de comportements
qui indiquent que la personne est dans une méconnaissance :
Les quatre types de passivité
1. L’abstention
2. La sur-adaptation
3. L’agitation
4. Le blocage ou la violence
c. Méconnaissances
Définition :
La méconnaissance se définit
comme une omission inconsciente ou une information utile à la résolution
d’un problème ou à la satisfaction d’un besoin.
Chaque méconnaissance s’accompagne
d’une distorsion, c’est-à-dire d’une exagération d’un aspect
de la réalité.
1. Indications verbales :
“Ce que tu me dis m’ennuie.”
“Je suis dépassé(e) par
ce problème.”
“Au fait j’y pense.”
2. Indications non verbales :
Il nous arrive d’avoir des gestes qui
sont contradictoires avec l’échange que nous avons avec une personne
ou que nous vivons dans une situation donnée :
- Dire oui et faire non avec la tête
- Dire qu’on est capable et se gratter
la tête ou froncer les sourcils
- Parler d’un travail sérieux à
faire et sourire en même temps.
3. Le rire du pendu :
Comme certains condamnés qui font
de l’humour avant d’être exécutés, il nous arrive de
rire ou de faire rire de nos malheurs :
“Oh ! ce que je suis bête, Ha !
Ha !”
“Hi ! Hi ! Je l’ai bien eu lui !”
“Je viens d’avoir un accrochage avec ma
voiture en venant ici, Ho! Ho! Ho!”
Dans le rire du pendu, il y a incongruité
entre le rire et le contenu pénible des mots.
Prix Eric BERNE 1974 - A.aron et Jacqui
SCHIFF : La passivité et les quatre méconnaissances
4. Le tableau des méconnaissances
Cet outil a été mis au point
par Ken MELLOR et Eric SIGMUND.
Nous pouvons classer les méconnaissances
d’après trois critères différents :
La zone, le type, le niveau
a. La zone :
Il existe trois zones; une personne peut être
en méconnaissance avec elle-même, avec les autres, et avec
la situation.
b Le type :
Il y a trois types de méconnaissance
qui concernent :
. les stimuli (méconnaissance
des signes, ne pas se rendre compte qu’il se passe quelque chose)
. les problèmes (ne pas
considérer que cela pose un problème)
. les options (on gomme la possibilité
de faire quoi que ce soit pour changer ou résoudre le problème).
c les niveaux ou modes de méconnaissance:
Les quatre niveaux de méconnaissance
sont :
. l’existence “Au restaurant la
personne ne ressent pas qu’elle a soif, alors qu’elle voit le serveur servir
à boire aux autres clients”
. la signification “J’ai soif,
mais je peux me passer de boire cette fois-ci”
. les possibilités de changement
“Ca ne se fait pas dans un restaurant d’attraper le garçon par la
manche quand il passe”
. les capacités personnelles
à résoudre “J’irai bien vers le garçon pour demander
de l’eau, mais je n’en ai pas le courage”.
Prix Eric BERNE 1980 - Ken MELLOR et Eric
SIGMUND : Méconnaissance et redéfinition

